Les 3 sentiers découverte

Les 3 sentiers découverte

Découvrez Bergholtz grâce aux 14 panneaux d’information installés le long des sentiers. Que vous souhaitiez vous promener en forêt, explorer le vignoble ou parcourir le village pour une plongée dans son histoire, il y a une balade pour vous. 

Sentier forêt

Une balade en pleine nature à l'ombre des sapins, en passant par les carrières de pierre, pour un moment de détente.

Sentier vignoble

Une exploration de notre richesse vinicole, marquée par la découverte des terroirs du Grand Cru Spiegel.

Sentier village

Laissez-vous surprendre par la découverte du riche patrimoine d'une commune existant depuis plus de 1300 ans.

Contenus non contractuels. Fond carte : IGN BD Topo® v3-3

Le contenu des 14 panneaux au fil des 3 sentiers découvertes :

La date de fondation de Bergholtz est inconnue.

Selon la tradition, des moines venus pour christianiser la région auraient élu domicile près du village, à proximité d’une source. Ils fondent leur cellule monastique à Bergholtz-Zell, Zell signifiant cellule.

Bergholtz est mentionné pour la première fois en 680 dans une liste des biens de l’abbaye d’Ebermunster puis fait partie de la première donation du comte d’Alsace Eberhard, à l’abbaye de Murbach en 727. Aujourd’hui, le blason du village est surmonté du lévrier de Murbach.

2. Cave dimière

À la suite du Traité de Ryswick, Louis XIV fait alors construire la place forte de Neuf-Brisach par Vauban pour défendre ses nouvelles frontières. Afin d’alimenter le chantier, l’ingénieur Jean-Baptiste de Règemorte ordonne la construction d’un canal. Le canal Vauban permet le flottage du bois et le transport de pierres . Il relie Neuf-Brisach à Rouffach puis se partage en deux branches vers Pfaffenheim et Bergholtz. Après la crue de 1740, seul subsiste un fossé le long de la rue Vauban.

Qui était le seigneur de Bergholtz ? Le village est mentionné pour la première fois en 680 sur un document de l’abbaye d’Ebermunster. Elle y possède des biens donnés par Sainte-Odile. En 727, le village fait ensuite partie de la première donation d’Eberhard, comte d’Alsace à l’abbaye de Murbach. L’abbé de Murbach en devient le seigneur !

Les abbés y autorisent la construction de deux châteaux-forts, sentinelles permettant de protéger le bourg et de contrôler l’accès à leur seigneurie.

Le premier appelé « Wamschturm », est construit au 12e siècle par les nobles de Bergholtz, vassaux de l’abbaye de Murbach. Au milieu du 15e siècle, la famille de Bergholtz est vraisemblablement éteinte. L’abbaye donne alors le château en fief à Conrad de Hungerstein. En 1690, il est finalement vendu à Paul Simon, bailli de Bergholtz.

En 1550, le terrier de l’abbaye, c’est-à-dire son registre de lois et d’usages, signale que le château est composé des éléments suivants : « maison, tour, porte et avant cour ». Il s’apparente donc au modèle castral du 12e siècle : un donjon central entouré d’une petite enceinte circulaire avec une avant-cour. Un château similaire se situait à Issenheim.

En 1762, l’historien Sigismond Billing rajoute que ce « vieux château est entièrement construit en pierres de taille ». Au 18e siècle, il ne restait plus qu’une tour carrée, détruite au moment de la Révolution française. Située à la sortie Est du village, vous pouvez encore apercevoir l’ancienne motte castrale…

Du côté nord de la motte se trouve l’ancien cimetière médiéval, délimité par un mur d’enceinte. En 1901, onze sarcophages du 11e siècle y sont découverts. Ils sont tous taillés dans du grès rose provenant certainement de la carrière de Bergholtz. A proximité du cimetière se trouve également le site de l’église primitive de Bergholtz. Elle est remplacée par l’église Saint-Gall vers 1760.

Un deuxième site fortifié nommé « Stotzenturm » est présent sur le ban du village. Son emplacement exact est malheureusement inconnu. Il porte le nom de la famille de Stotzheim qui l’occupe jusque dans la seconde moitié du 14e siècle. Il passe ensuite aux mains des Schultheiss. A l’extinction de ces derniers vers 1430, il revient à la famille Haus puis sert de presbytère.

Elle est construite entre 1759 et 1764, à la demande du prince-abbé de Murbach, Casimir de Rathsamhausen, pour remplacer l’ancienne église en mauvais état. Elle illustre parfaitement l’art baroque. Ce courant artistique est créé au moment de la Contre-Réforme afin de réaffirmer la puissance de l’Église catholique face à la Réforme protestante. Malgré sa sobriété extérieure, elle arbore un clocher en forme de bulbe à huit pans ainsi que de somptueux décors baroques intérieurs.

Dès le Moyen Âge, l’économie viticole de Bergholtz est florissante. La bonne réputation des vins et terroirs permet aux vignerons de s’enrichir malgré les taxes et impôts appliqués par le prince-abbé de Murbach.

Dès le 16e siècle, la prospérité des vignerons se reflète dans de belles demeures Renaissance. La présence de carrières de grès rose a permis l’édification de grandes maisons en pierre comme celle du n°2 de la rue de Bergholtz-Zell. Datée de 1540, elle a certainement servi de maison au prévôt, fonctionnaire de l’abbaye de Murbach. La pierre de taille est notamment mise en valeur autour des ouvertures et dans le chaînage d'angles.


Vous ne trouverez pas de maison à colombages à Bergholtz, les vignerons étaient assez riches pour investir dans la pierre ! Les pans de bois sont limités à certaines dépendances et à certains pignons comme à la ferme du 10 rue de l’église.

Promenez-vous dans la rue de l’église et la rue de Bergholtz-Zell afin de découvrir ces maisons vigneronnes. Comment les reconnaître ? Malgré l’évolution du tissu urbain, certaines fermes ont conservé leurs portes piétonnes et charretières. Cette dernière est construite en plein cintre. Elle permet ainsi le passage des attelages et charrettes dans la cour. Les dépendances, la cave et la demeure s’organisent autour de cette cour centrale.

Ces portes peuvent être ornées d’un millésime ou encore des initiales du propriétaire. Ainsi le numéro 19 de la rue de Bergholtz-Zell conserve une belle porte en plein cintre surmontée de la date 1597. Cette maison vigneronne sert de cave dimière aux princes-abbés de Murbach. Ils y récoltent les impôts sur la récolte de raisin et la production de vin.

Au Moyen Âge, les habitants de Bergholtz pratiquent la polyculture. Ils cultivent :
- des céréales tels que l’orge, le froment, le seigle et l’avoine
- mais aussi du chanvre et du lin nécessaires à l’habillement,
- ou encore des choux, des navets, des fèves et des lentilles.

Toutefois, la viticulture est déjà l’activité principale. Les procédés de vinification sont alors rudimentaires. Le vieillissement des crus est donc difficile…

Toutefois, l’abbaye de Murbach est déjà soucieuse de la qualité et de la bonne réputation des vins produits. Elle récolte en effet des taxes et impôts sur la production du vignoble !

L’abbé nomme également des vignerons à deux postes importants permettant un certain contrôle de la qualité :
- les gourmets : ce sont les goûteurs de vin. Ils sont également les intermédiaires entre vendeurs et acheteurs.
- et les chargeurs de vin, qui remplissent eux les tonneaux prêts à être emportés.

Cette omniprésence de la production viticole jusqu’à nos jours, a affublé les habitants du village du sobriquet de "Rabstacke", les ceps de vigne !


La ferme située au 10 rue de l’église est caractéristique de cette polyculture. La présence d’une grange-étable associée aux caves laissent penser que la famille pratique le travail de laboureur viticulteur. Dans les années 1800, avec l’industrialisation, les familles de paysans se lancent aussi dans le tissage à domicile pour le compte de fabricants guebwillerois. Une activité qui permet d’arrondir les fins de mois !

A l’angle de la rue de l’église et de la rue de Bergholtz-Zell, une seconde propriété attire l’attention : celle du maréchal-ferrant Louis Meyer de Bergholtz. En effet, la deuxième moitié du 19e siècle est marquée par la recherche de rentabilité et de l’amélioration de la qualité. La mécanisation se développe. Louis Meyer crée ainsi un système de charrue, pour les champs et les vignes. Il est breveté en 1860 et 1863 !

8. Fontaine

Bergholtz se situe au pied du piémont vosgien, l’Oberlinger. Dès le Moyen Âge, les moines de Murbach y favorisent le développement de la viticulture dont ils retirent des revenus. À cette période, les vins alsaciens jouissent déjà d’une belle réputation et s’exportent grâce au Rhin et l’Ill vers la Suisse, l’Allemagne, l’Italie, l’Angleterre et les Pays-Bas. À l’époque le Zwicker constituait le seul assemblage. Un témoignage de 1316 rapporte que le Traminer est un cépage particulièrement apprécié des moines.

Le vignoble s’étend aujourd’hui sur les pentes de l’Oberlinger, exposées au soleil. Lorsque les premiers moines s’établissent à Bergholtz, puis à Bergholtz-Zell, ils ont certainement trouvé un noyau de peuplement et des vignes. Une donation du comte Eberhard à l’abbaye de Murbach, vers 735-737, cite déjà des vignes à Orschwihr.

La mythologie germanique attribue l’apparition de la vigne au Dieu Odin, mais dans les faits, c’est l’abbaye de Murbach qui favorise son développement. Tout au long du Moyen Âge, les vins alsaciens jouissent d’une belle réputation. Grâce aux voies de transport et de communication que représentent le Rhin et l’Ill, ils s’exportent vers la Suisse, l’Allemagne, l’Italie, l’Angleterre et les Pays-Bas.

Malgré le contrôle de l’abbaye de Murbach, le vignoble continue à s’étendre jusqu’à la Révolution française. Ainsi au 17e siècle, le vignoble s’étend jusqu’au Schwarzberglen, au sommet du piémont. Dans la forêt, des anciens murs de soutènement sont encore visibles... Ce n’est qu’au 19e siècle que la surface du vignoble diminue progressivement jusqu’à se concentrer sur les parcelles les plus qualitatives.


L’économie viticole est malheureusement affaiblie à plusieurs reprises par les guerres mais aussi par les ennemis de la vigne : les maladies et les insectes. Des vers blancs et des araignées sont ainsi signalées dès 1246. Au début du 20e siècle, les vignerons font également face à un nouvel ennemi venu d’Amérique : le phylloxera. Le vignoble doit alors complètement se reconstruire ! Des maladies attaquent également les pieds de vigne comme l’oïdium et le mildiou. Dans un manuscrit du début du 14e siècle, il est déjà question à deux reprises de « miltaw ».

Ces calamités et la recherche de qualité poussent les vignerons à faire évoluer leurs pratiques : choix des parcelles et des cépages, expérimentations et recherches de nouveaux moyens de luttes. Les corporations, les comités agricoles puis les associations viticoles jouent alors le rôle de véritables laboratoires d’idées.

Les vins produits dans la commune de Bergholtz et leur terroir sont réputés dès le Moyen Âge. Un document de 1543 mentionne des vignes au « Strälacker », un autre de 1606 évoque des vignobles dans le « Niederhohenröd » et au « Wohlhauser Matten ». Les crus de « Schwarzberg, Weid, Egten et Stein » sont aussi réputés.

Cette recherche de qualité est soutenue par les prince-abbés de Murbach. Ils y voient un intérêt financier puisqu’ils prélèvent des taxes et impôts. Cette bonne image participe également à la construction de l’image de la principauté de Murbach et à l’augmentation des prix du marché du vin.

Dès le 15e siècle, les lieux-dits Schwartzberg, Hohenrod et Stein sont mentionnés. Ils prendront le nom de Spiegel à partir de 1830. Sa réputation se développe dès les années 1950 grâce à la recherche de qualité des vignerons. Il obtient le classement en Grand cru en 1983.

Situé entre Guebwiller et Bergholtz, le Spiegel est un terroir situé sur des pentes douces, de 260 à 315 mètres, exposées au sud-est. Sur les 15 000 ha de vignes que compte l’Alsace, 850 ha sont classés grands crus. Le Spiegel couvre une superficie de 18,26 ha.

Spiegel signifierait miroir en allemand, rappelant sa capacité à capter la lumière et à la redistribuer aux raisins pour leur bonne maturation. Si vous avez la chance de vous y promener un jour de beau temps, vous pouvez sentir une différence de chaleur entre le village et ces pentes bien exposées.

Son terroir argilo-sableux gréseux est idéal pour l’élevage de la vigne. Les quatre cépages alsaciens s’y côtoient :
- un Pinot Gris aux arômes fins, ronds en bouche et moelleux. Il peut facilement être vieilli en cave ;
- un Gewurztraminer plutôt sec et puissant, fin et suave aux arômes épicés et floraux ;
- un Riesling racé et persistant au palais ;
- un Muscat aux arômes subtils de fleurs blanches et d'infusions.
Les volumes annuels vendus dans ce terroir sont en moyenne de 35 000 bouteilles.

Le village de Bergholtz bénéficie de richesses naturelles exploitées dès le Moyen Âge. Le piémont est couvert de vignes et son sommet de forêts mais aussi de carrières de pierre ! Le fameux grès rose !

Les deux carrières de Bergholtz représentent environ 625 mètres de long et 10 à 20 mètres de haut.

La carrière du Schwartzberg semble exploitée dès le 11e siècle. L’abbaye de Murbach la met à disposition de la famille Munch de Bâle. Ils construisent notamment le château de Stettenberg à Orschwihr.

L’exploitation se poursuit au 16e siècle pour construire des maisons vigneronnes du village. Son usage s’intensifie dans les années 1700 avec les commandes des institutions religieuses. Le grès sert à construire les nouveaux édifices baroques comme l’église de Bergholtz. Il est également utilisé dans les projets d’envergure de l’abbaye de Murbach comme le quartier canonial de Guebwiller composé de demeures et de l’église Notre-Dame.

Les tailleurs de pierre travaillent directement dans les carrières. Ils sont donc obligés de de redescendre les blocs de grès à l’aide de schlitt. Imaginez de grands traîneaux en bois… des dangereux et lourds convois….

En 1820, une seconde carrière de grès rose est ouverte au lieu-dit Hitschet, située dans la forêt. Les carrières du Schwartzberg et du Hitschet sont exploitées au moins jusqu’en 1870. Elles sont louées successivement par des carriers, tuiliers ou tailleurs de pierres de Bergholtz et Guebwiller. L’activité est si intense au 19e siècle que l’ouverture de nouvelles carrières est sollicitée. Ces demandes sont refusées par la commune afin de préserver la forêt communale : autre richesse du village ! A la fin du 19e siècle, l’exploitation des carrières diminue et prend fin avec l’utilisation progressive de matériaux moins coûteux.


Les carrières de Bergholtz et Buhl sont également sollicitées pour un projet royal ! Ce n’est pas rien ! A la suite du Traité de Ryswick, en 1697, Louis XIV ordonne la construction de la place forte de Neuf-Brisach par Vauban.Son but est de défendre les nouvelles frontières du royaume de France. Afin d’alimenter le chantier, l’ingénieur Jean-Baptiste de Règemorte prescrit la création d’un canal. Les matières premières, bois et pierre, sont ainsi acheminées grâce au canal Vauban.

Ce canal relie Neuf-Brisach à Rouffach puis se partage en deux branches vers Pfaffenheim et Bergholtz.

Conséquence de la crue de 1740, le canal est comblé en 1790. Aujourd’hui, seul subsiste un fossé le long de la rue Vauban.

L’exploitation des carrières à Bergholtz remonte au Moyen Âge . En 1820, une nouvelle concession est ouverte pour une seconde carrière au lieu-dit Hitschet, dans la forêt de Bergholtz. Jusqu’en 1870 au moins, les carrières du Schwarzberg et du Hitschet sont louées, tous les trois à six ans, successivement à des carriers, tuiliers ou tailleurs de pierres de Bergholtz et Guebwiller.

Leur exploitation diminue puis cesse avec l’avènement de matériaux moins coûteux.

Le début du XXe siècle est marqué par de nombreuses maladies de la vigne.

La recherche de solutions pousse les vignerons à s’unir en associations, Winzerverein. Depuis 1912, le Syndicat viticole de Bergholtz est l’un des 99 syndicats réunis au sein de l’Association des Viticulteurs d’Alsace (A.V.A).

La reconnaissance de l’AOC Vins d’Alsace en 1962 conduit ces syndicats à assurer sa défense ainsi que les intérêts des viticulteurs et la promotion des essais d’amélioration de la qualité.

Application et audioguide :

Pour une expérience enrichie, téléchargez l’application LES VOIES DU PATRIMOINE (iOS + Android) pour profiter d’informations supplémentaires et d’un audioguide en Français, Allemand et Anglais.

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Ou écoutez les audioguides ci-dessous :

4. Les châteaux
🇬🇧 Castles and early church 🇩🇪 Die Burgen und die erste Kirche
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6. Maison vigneronne
🇬🇧 Winegrower's house 🇩🇪 Winzerhaus
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7. Économie agricole
🇬🇧 Agricultural economics and the Meyer plough 🇩🇪 Die Landwirtschaft und der Pflug Meyer
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10. L'évolution du paysage viticole
🇬🇧 Vineyards and their evolution 🇩🇪 Das Weinbaugebiet und seine Entwicklung
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11. Le Grand Cru Spiegel
🇬🇧 Grand Cru Spiegel 🇩🇪 Grand Cru Spiegel
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12. La grande carrière du Schwarzberg
🇬🇧 Quarry and Vauban canal 🇩🇪 Der Steinbruch und der Canal de Vauban
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Une histoire de Bergholtz

Explorez Bergholtz : son histoire médiévale, châteaux, noblesse, vignobles, canal Vauban et vie religieuse. Découvrez aussi son école et centre de soins, témoins du temps.

Disponible à la mairie et la bibliothèque de Bergholtz. Vous pouvez également le télécharger ci-dessous.

Projet cofinancée par l’Union européenne avec le LEADER (Liaison Entre l’Action de Développement de l’Economie Rurale), géré par la Région Grand Est.

 

https://agriculture.ec.europa.eu/common-agricultural-policy/rural-development_fr